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25 mars 2014 2 25 /03 /mars /2014 19:03

Est-ce bien nécessaire ?

Regardons les choses en face, les jeunes sont souvent bien gentils, mais un peu trop… enthousiastes. Voire bien décidés à « faire bouger les choses, parce que franchement c’est n’importe quoi tout ça » (à dire de préférence avec une voix vibrante d'émotion et d'un soupçon de mue inachevée).

 

Osons le dire : les jeunes sont souvent naïfs, téméraires et obstinés. Malheureusement, il faudra bien qu’ils prennent un jour la place de leurs sérieux, sages et solides aînés.

[Les personnes sus-citées et que nous nommerons désormais « les 3S » voudront bien à présent prendre quelques minutes pour se remémorer comment ils étaient à 20 ans et ce qui leur a donné ces S].

 

Quelques minutes plus tard…

[Les 3S ayant d’eux-mêmes compris tout l’intérêt qu’il y a à impliquer les jeunes dans l’église, nous verrons désormais des aspects plus pratiques de la question.]

 

Chers responsables d’église, réjouissez-vous d’avoir des jeunes inexpérimentés mais plein de zèle (nous parlons ici des jeunes nés de nouveau). Encouragez-les à garder ce zèle, à le cultiver, donnez-leur la possibilité d’agir de manière pratique dans la vie de l’assemblée. Et pas juste dans le groupe de jeune, la louange et l’école du dimanche. Que chaque service, chaque comité, chaque groupe qui se met en place soit une possibilité de formation pour vos jeunes. Ecoutez-les : parfois, au milieu de leurs protestations, pointent des vérités. Ils ont des idées. D’ailleurs, ils ont en eux l’Esprit-Saint, le même qui est en vous. Car « il y a un seul corps et un seul Esprit […] Il y a un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême, un seul Dieu et Père de tous qui règne sur tous, qui agit par tous et qui est en tous. » (Ephésiens 4 v. 4-6). Vous admettez que l’Esprit vous conduit, admettez qu’il s’exprime aussi par ces intermédiaires apprentis.

 

Cher jeune, cesse de récriminer. (Bon, d’accord, répondit l’auteure.) Nos assemblées ont effectivement besoin de ce que nous leur apporterons, mais ne croyons pas tout savoir et tout comprendre. Refusons de croire ceux qui nous dirons que notre zèle diminuera avec l’âge, mais acceptons avec reconnaissance d’être repris sur notre  manière de faire : l’expérience, ça existe vraiment, ce n’est pas juste un mythe destiné à nous faire taire.

Saisis les occasions de t’exprimer, elles sont nombreuses. Ose parler avec tes responsables, apprends aussi à te taire et à les écouter. Prie pour eux. Prie pour ton église si tu veux que des choses y changent. Prie pour elle si tu la trouves géniale, afin qu’elle le reste.

Tu veux t’impliquer ? Alors commence par ce qui est ingrat. Car à celui qui est fidèle dans les petites choses, le Seigneur en confie de plus grandes (voir Matthieu 25).

 

 

« … unis au Christ, vous avez été intégrés ensemble à cette construction pour former une demeure où Dieu habite par l’Esprit ». Ephésiens 2 v. 21-22.

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5 mars 2014 3 05 /03 /mars /2014 21:06

                Enoncé

 

Et je dis médiocre pour ne pas dire « une mauvaise chrétienne ». Soyons honnête : si les critères pour être un bon chrétien reviennent à lis-ta-Bible-prie-chaque-jour, va à l’église chaque dimanche, aime le Seigneur de tout ton cœur, etc., et ton prochain comme toi-même, alors je suis sur la sellette du Royaume.

 

                Démonstration

 

La Bible c’est très bien,  il y a des passages qui frappent en plein cœur, des jours où la lire est exaltant, où chaque mot résonne. Et il y a la foule des autres jours. Ceux où ça ne me parle pas plus que si je lisais les Pages Jaunes. Ceux où même l’ouvrir paraît surhumain.

 

La prière : combien de fois passé « Père » ou « Seigneur », c’est l’angoisse, la feuille blanche ? Il y a aussi les fois où je prie avec ferveur et réalise soudain que le nouveau film de Woody Allen n’a rien à faire dans mes pensées.

 

J’aimerais souvent que l’église soit une option. Que lors de la conversion ou du baptême, on ajoute une ligne « Adhésion à l’Eglise : oui / non (rayer la mention inutile) ». Vraiment, les chrétiens ont tendance à me sortir par tous les pores. Entre ceux qui me dégoûtent par leur manière de vivre et ceux qui me font culpabiliser par leur perfection, les chrétiens, ce n’est pas ma tasse de thé. Le dimanche matin, je l’avoue, je traîne les pieds.

 

L’amour pour le Seigneur : il y a des jours où ma journée s’écoule tranquillement, tramway-boulot-DiCaprio, et c’est seulement entre démaquillage et brossage de dents que je me souviens subitement « Eh mais t’es chrétienne ! Où as-tu mis ton Dieu dans ta journée ? ». Eh bien oui. Des fois, j’oublie celui que je suis supposée aimer et chérir par-dessus tout et tous.

 

L’amour pour les autres : bon, avouez qu’on n’est pas aidés. Mais quel boulet, mon prochain ! Non seulement il ne comprend rien, mais en plus il conduit mal, me fait attendre 10 minutes à la caisse alors que je voulais faire une course rapide, ne sourit pas au guichet de La Poste, oublie ce que je lui demande de faire ou me contredit alors que tout le monde le sait, j’ai toujours raison. Il est même capable de méchanceté gratuite. Je ne me gêne généralement pas pour lui faire sentir à quel point il gâche inutilement ma portion d’oxygène.

 

Conclusion

 

Si j’additionne les points obtenus dans chaque catégorie, je suis dans le rouge, c’est certain. A découvert sur mon compte-salut. Certes, cet abr*** de prochain n’y est pas pour rien. Et les chrétiens qui me donnent de mauvais exemples aussi. Et mon emploi du temps chargé, c’est sûr, ça m’exonère d’une partie encore. Non ?

 

Non.

 

 

Non, ce qui m’exonère, c’est encore et toujours le sacrifice de Christ. Je suis médiocre, mais sa grâce est parfaite. Alors j’espère, je crois, et je croîs !

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31 janvier 2014 5 31 /01 /janvier /2014 13:30

Ville de …, un soir d’automne.

Je venais de sortir du travail et attendais à la station de tramway pour rentrer chez moi.

Une jeune femme me hèle depuis l’autre quai : « Il y a un tram qui va à la gare ici ? ». Je lui fais signe de venir de mon côté de la voie et lui indique que le prochain tramway l’y conduira.

 

Elle ne m’a pas cru.

 

Aussi invraisemblable que ça puisse paraître, elle ne cessait de mettre en doute ma parole. Elle était un peu éméchée, mais tout de même, pour un sujet aussi dénué de gravité que les réseaux de transports en commun !

C’est elle qui m’avait demandé, en plus. Et puis il lui suffisait de regarder les tableaux d’affichage pour vérifier si je lui disais la vérité.

 

Au moment de monter dans le wagon, elle a lancé un dernier «je vous fais confiance, hein ! » dont l’ironie involontaire a achevé de m’agacer.

 

C’est triste, ai-je aussitôt pensé (presque aussitôt, dès que l’agacement s’est assez estompé pour laisser la place à un autre sentiment).

 

C’est triste, ai-je pensé.

 

C’est au moins aussi triste que quand je prie en disant « je te fais confiance, hein » avec ce même ton qui n’y croit pas vraiment.

 

 

Et pourtant, elle est montée à bord, elle est sans doute descendue à la gare et a continué sa route.

 

Alors peut-être qu’au fond, elle y croyait un peu. Elle a quand même fait un petit peu confiance. D’une confiance grande comme un pépin de pomme. Non, même pas. Comme un grain de blé ? Non plus. Comme une graine de colza ? Pas sûr. Plutôt comme un grain de sable… ou comme une graine de moutarde. Presque rien, mais quelque chose.

 

Une confiance teintée de doute, d’hésitation, mais suffisante pour faire le pas. Pas un grand pas, dans son cas, certes. Mais combien de grand pas faisons-nous en réalité ? Notre expérience de la confiance ne repose que sur quelques fossés à franchir accompagnés d’une multitude de tous petits pas apparemment insignifiants. Mais chaque petit pas compte, ainsi que notre attitude au moment de lancer le pied en avant.

 

C’est un petit pas après l’autre que s’exprime notre confiance. Essaye de ne pas attendre de faire face à un précipice pour t’y exercer…

 

 

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13 juillet 2013 6 13 /07 /juillet /2013 12:51

Sur un mode bien plus léger que d'habitude, un texte que j'avais oublié, écrit il y a pas mal de temps. Le redécouvrir m'a fait sourire, mais finalement on est toujours dans la même thématique !

 

Il était une fois un pigeon qui en avait marre qu'on le prenne pour un pigeon. Alors il décida de se peindre intégralement en blanc pour ressembler davantage à son idole de toujours, Christophe Colombe. Tout le monde respectait la Colombe, personne n'avait jamais osé utiliser son nom pour montrer son mépris.

Pigeon sortit de chez lui : jamais il n'aurait imaginé que les autres le regardent ainsi un jour ! Il était enfin devenu symbole de pureté, de paix, de perfection... Ce fut un grand moment pour Pigeon.

Malheureusement, cela ne dura pas : une averse vint effacer la peinture et les rêves d'une vie meilleure de Pigeon.

 

Chaque jour, Pigeon se rendait tristement dans le parc voisin en espérant récupérer les miettes des goûters des enfants qui venaient y jouer. Ce jour-là, le temps était gris, triste, tout comme le plumage de Pigeon. Il y avait là, assis sur un banc un peu à l'écart, un vieil homme qui s'appuyait sur sa canne.

Pigeon eut le sentiment que cet homme était bon, alors il s'approcha de lui, dans l'espoir de recueillir quelques délicieuses graines. Il se passa alors quelque chose d'étrange : le vieil homme regarda Pigeon, et se mit à lui parler :

Mon cher Bernard (oui, le pigeon s'appelait Bernard Pigeon), n'as-tu jamais remarqué que les colombes étaient simplement des pigeons albinos ?

Pigeon n'avait jamais pensé à cela : ils étaient vraiment les mêmes, à l'intérieur ! Sous le plumage, ils ne valaient ni plus, ni moins ! A partir de ce jour, Pigeon arrêté de se comparer aux colombes, et sa vie devint bien plus intéressante. Il cessa de les haïr et eût ainsi beaucoup d'énergie à sa disposition pour prendre une part active dans le Mouvement Pro-Pigeons, dont l'activité principale est de promouvoir la culture pigeon dans sa diversité. Peu à peu, grâce à son action, les pigeons furent acceptés dans la société, les enfants cessèrent de leur jeter des pierres et « pigeon » cessa d'être une insulte. Les colombes organisèrent une cérémonie officielle de réconciliation, et on dit même que par la suite des mariages entre pigeons et colombes eurent lieu, dissipant à jamais les conflits passés.

 

Tout ça à cause d'un pigeon qui décida un jour de se prendre en main plutôt que de s'apitoyer sur son plumage.

 

 

 

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15 mai 2013 3 15 /05 /mai /2013 22:48

 

« Voici comment nous savons ce que c’est que d’aimer : Jésus-Christ a donné sa vie pour nous. Nous devons, nous aussi, donner notre vie pour nos frères. » 1 Jean 3.16

 

Quand j’étais petite, ce verset me faisait penser à ces héros, terme que je préfère à martyrs, qui meurent pour sauver la vie d’un autre au terme d’une aventure incroyable. Dans le meilleur des cas, un ennemi qui avait juré la mort de notre héros. Je trouvais ça grandiose, magnifique, exaltant. Rare, malheureusement, surtout dans nos contrées ; la meilleure solution que j’envisageais alors pour espérer devenir ce genre de héros, c’était de partir le plus loin possible de toute civilisation, si possible chez des peuplades anthropophages  non atteintes par l’Evangile. Eh oui, à 8 ans, j’étais une aventurière. En devenir.

Les années passant, la tranquillité de la vie européenne a quelque peu endormi ces rêves de voyage et d’abnégation. Pourquoi aller se faire trucider quand on peut se faire un plateau-télé ? Être spectatrice de ces histoires incroyables, volontiers ; en être actrice, très peu pour moi !

 

Nous savons ce que c’est que d’aimer… Aujourd’hui je comprends qu’aimer c’est plus qu’accomplir un acte isolé. Jésus nous a aimé au point de mourir pour nous, mais il a fait bien plus que ça. Son amour s’est exprimé chaque journée, envers ses disciples, dans chacune de ses rencontres, partisans ou adversaires.

Donner sa vie… Je ne crois pas que Jésus a donné sa vie une fois seulement, en tout cas pas seulement à la croix. Toute sa vie a été donnée, offerte ; il n’a pas vécu pour lui-même mais pour les hommes. Son don de sa vie est allé jusqu’à la mort, mais il n’était pas que cela.

« Nous devons, nous aussi… » Par le baptême, nous nous engageons à devenir disciples, c’est-à-dire à suivre l’exemple de Christ. « Donner notre vie pour nos frères ». D’aucuns diront : si l’occasion se présente, sûr, je le fais. Mourir en héros, une vie contre la mienne… Mais l’exemple du Christ nous exhorte à nous offrir chaque jour à notre prochain. En faire un cadeau entier, sans rien garder. Alors nous vivrons pour Christ, et nous aurons perdu notre vie à cause de lui. Pour mieux la gagner. 

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22 septembre 2012 6 22 /09 /septembre /2012 21:30

Il n'y avait pas eu de nouvelle publication depuis plusieurs mois. Et qu'importe, c'est juste un espace pour partager ce que je reçois et comprend. C'est amusant de voir que des personnes quelquefois tombent sur un article ou un autre, des inconnus, mais qui partagent cette marche avec Christ. Tout cela ne m'appartient pas et peu m'importe que peu de personnes lisent ces textes. Si l'un ou l'autre peut être encouragé à un moment, trouver une piste de réflexion, c'est l'oeuvre du Seigneur et non la mienne. A lui toute la gloire. 

C'est amusant de voir que plus de 200 personnes sont passées par là. Dans mon entourage, personne ne connaît l'existence de ce blog. D'ailleurs je ne m'appelle pas Roxane. C'était juste au début une idée comme ça, qui a germé, d'avoir un espace pour partager mes petites découvertes. Je n'ai pas voulu en parler parce que justement, ça ne m'appartient pas. Je ne crois pas que ces textes soient profonds, ou édifiants. Ce sont des petites choses, des moments passés avec Dieu que je voudrais communiquer à d'autres. 

Alors oui, c'est amusant de voir que 200 personnes ont été conduites là, au milieu des milliards de pages qui constituent le web. Hasard, ou hasarD, sans doute. 

L'article le plus consulté, et largement, c'est celui sur le calme et la confiance. Oui, nous avons besoin de calme et de confiance. Nous vivons dans un monde d'agitation et de vitesse, mais c'est bel et bien dans le calme et la confiance que sera notre force. La jeune fille que j'étais en ouvrant ce blog a beaucoup changé, beaucoup grandi dans le connaissance de Christ, et pourtant il y a encore tellement de chemin à parcourir ! Je ne cesse de découvrir de nouvelles dimensions de la Vie qu'il nous offre. "Il y en a encore !?!" 

Cet été encore a été tellement riche en miracles, en puissance, en présence de Dieu. Pour la première fois en témoignant à une personne âgée, j'ai eu l'impression que ce n'était plus moi qui parlait, qui la regardait avec amour, qui l'écoutait, mais j'ai ressenti presque physiquement que oui, ce n'était plus moi mais Christ vivant en moi. Et ça ne laisse pas les gens indifférents, quand nous sommes remplis de l'Esprit. C'est beau de voir une vie touchée par Christ. Et ça donne tellement de joie !

Je ne sais pas pourquoi ce soir j'ai envie d'écrire tout ça, peut-être simplement pour dire merci au Seigneur pour les moyens techniques dont nous disposons, pour la liberté de partager la joie qu'il nous donne, sa grâce et son amour. Lui apporter aussi ces personnes qui ont cliqué sur le lien de ce blog un jour ou l'autre, parce que chacune est aimée de lui. Je l'aime, ce Dieu si grand et si bon. J'espère pouvoir partager à quelques-uns ce que c'est de vivre avec lui, combien c'est inimaginable. 

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24 mai 2012 4 24 /05 /mai /2012 09:19

Il y a quelques temps, alors que je cherchais à traduire un terme en anglais, à la place de body c'est corpse qui est venu naturellement, alors que le sens est très différent ! (En anglais, corpse signifie cadavre. J'ai rarement commencé un article de façon aussi glauque.)


Il me semble que nous, l'église, avons aussi tendance à confondre le Corps de Christ avec le cadavre de Christ. Confondre the body of Christ et the corpse of Christ.


Nous proclamons volontiers être le corps de Christ, pourtant nos actes ne reflètent pas son amour et la vie de l'Esprit. Nous nous considérons volontiers comme héritiers du royaume mais ne sommes pas prêts à donner notre vie comme Christ a donné la sienne. Nous disons sans cesse que Christ nous transforme pour que nous soyons davantage conformes à son image, pourtant nous restons dans nos églises, refusant d'en sortir pour témoigner de l'amour au monde et lui apporter la lumière dont il a tant besoin.


Nous proclamons Christ ressuscité mais nous vivons comme s'il n'était pas réellement ressuscité. Les croix de nos églises sont vides, mais qu'en est-il du tombeau ?


Esprit-Saint, saisis-toi de nous, afin que tout le Corps soit ressuscité. Que Christ soit en marche à travers de nous, témoignant du royaume, aimant le monde comme il y a 2000 ans en Galilée. C'est la même puissance que tu déverses en nous aujourd'hui.


Réveille-nous !


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8 avril 2012 7 08 /04 /avril /2012 18:51

Nous, chrétiens d'Occident, voyons autour de nous que nos concitoyens vont mal. Ils ont besoin de Dieu, besoin de pardon, d'amour, d'espérance. Nous analysons les signes de ce mal-être, la crise de la famille, la surconsommation, la course effrénée vers un bonheur illusoire. Pourtant, notre vie est souvent bien trop similaire à celle de notre prochain.

Nous rejetons l'amour de l'argent et des possessions, pourtant nous avons tous de belles maisons douillettes, garnies de meubles coûteux et de bonne qualité. Nous nous offrons ce qui nous fait plaisir, et finalement nous n'avons jamais cessé de croire que l'argent contribue au bonheur. Les personnes les plus pauvres de nos assemblées sont toujours vues comme des personnes qui ont besoin d'argent, alors que Dieu pourvoit à chacun de leurs besoins ; au contraire, ils sont plus riches que quiconque !

Nous parlons de non-conformité au monde, mais qu'est-elle devenue ? En quoi sommes-nous si différents, hormis par notre appartenance à un groupe de réunion hebdomadaire ? Vivons-nous réellement d'une manière indéniablement plus aimante, plus détachée des choses de ce monde, une vie qui s'offre à l'autre ? Ne gardons-nous pas au contraire les trésors merveilleux que nous avons reçus en tant que fils de Dieu enterrés, là où nul ne pourra les voler ? Nous ne faisons que rarement fructifier ce que nous avons, et nous privons ainsi le monde de la présence de Dieu. Nous aimons, oui, mais c'est nous que nous aimons : nous aimons être ensemble, nous nous soutenons les uns les autres, mais quand cet amour va-t-il vers ceux qui ne le connaissent pas et qui en ont tellement plus besoin ?

Quel signe fort pourrions-nous donner au monde qui nous entoure pour montrer que nous travaillons pour un royaume autre que celui de l'égoïsme et de la convoitise ? Comment serons-nous différents et montrerons-nous au monde une voie qui mène à la vie ?

Ô Père, sonde-nous. Vois notre amour pour toi et notre désir de montrer au monde qui tu es et ce que tu as fais pour lui. Montre-nous comment être un signe fort pour notre société. En tant qu'église aujourd'hui, tu peux nous utiliser pour transformer la vie de beaucoup.

Pardonne-nous notre vie fermée sur nous-même, pardonne-nous d'avoir enterré les trésors de ta grâce au lieu de les offrir au monde.

Touche nos cœurs et parle-nous, dis-nous quelle est la voie que tu veux que nous suivions. Nous sommes bien incapables de nous offrir ainsi, mais tu as le pouvoir de nous transformer encore et encore, nous rendant conformes à toi. Réellement vivants, une église qui vive et qui soit source pour beaucoup d'assoiffés.

Tu peux te manifester aujourd'hui dans notre pays comme tu t'es manifesté en Galilée il y a deux mille ans, car tu es présent au milieu de nous comme tu l'étais au milieu de tes disciples alors. Ta puissance nous a été donnée, elle n'a pas changé. Tu as promis que nous ferions des œuvres plus grandes que celles qui tu as accompli à ce moment-là (Jean 14v.12). Nous choisissons de te prendre au mot, et nous nous attendons à te voir agir dans notre pays.

Change les cœurs de tes enfants premièrement, bouleverse nos conceptions. Remplis-nous d'un amour ardent pour ceux qui se perdent. Change notre regard.

Amen.

 

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8 mars 2012 4 08 /03 /mars /2012 13:31

Non, je ne parlerai pas d'infidélité dans le couple. N'en déplaise à Google, ce sujet hautement discuté, un peu moins controversé à mesure que le temps passe ne sera pas traité ici, du moins pas aujourd'hui. 

 

Un verset me revient souvent en mémoire ces derniers temps, 2 Timothée 2 v. 13  (rassurez-vous mesdemoiselles, rien à voir avec le texte souvent cité d'1 Timothée 2, même verset, précédents et suivants...) :

 

"Si nous sommes infidèles, il demeure fidèle, car il ne peut se renier lui-même."

 

J'avais lu ce passage souvent mais sans avoir expérimenté avec force la réalité de cette affirmation. 

Cependant ces dernières semaines n'ont pas été marquées uniquement par l'infidélité à la tenue de ce blog (que de rares lecteurs auront peut-être remarquée), mais aussi par une infidélité sans précédent à Dieu. Pas question de s'étendre là-dessus.

 

Ce qui m'a frappée c'est que même si prier, passer du temps devant Dieu était devenu presque impossible, il n'a cessé de me signifier sa bonté, sa présence, de me rappeler qu'en tout temps et quoi qu'il advienne son amour reste le même, son pardon m'est offert, sa main me protège. 

Nous avons tellement l'habitude de vivre dans un monde où les relations sont basées sur la réciprocité que l'amour de Dieu nous paraît innaceptable, et même révoltant. Mais pourquoi est-ce que tu m'aimes comme ça, avons-nos parfois envie de lui crier. Ce n'est pas normal, ça ne se passe pas comme ça ! 

 

Je ne comprends pas toutes ces choses. 

J'ai juste vécu que tout cela est vrai, que Dieu sait lire dans notre rejet de sa présence un appel à l'aide profondément enfoui, et qu'il sait y répondre. Relire les psaumes, relire les textes qui parlent de cette fidélité éveille en moi un regard nouveau sur ce Dieu si mystérieux et pourtant si proche, si différent, si autre. 

Il ne rompt pas l'alliance scellée avec nous, car elle est scellée de sang, celui de Christ.

 

Profitons de ce temps de Carême pour reconnaître nos infidélités, et nous confier à nouveau dans son infaillible fidélité.

 

 

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21 novembre 2011 1 21 /11 /novembre /2011 14:59

Parmi toutes les merveilles architecturales dont regorgent nos pays, palais somptueux, musées extravagants, celles qui m'impressionnent peut-être le plus sont les cathédrales. Les cathédrales gothiques surtout, à Strasbourg par exemple, qui s'élancent vers le ciel dans un mouvement qui semble ne jamais devoir s'arrêter. Quand il y a de la brume et que la tour solitaire disparaît dans les nuages, il semble qu'elle a déjà touché le ciel. Mais aussi les cathédrales plus atypiques, comme Notre-Dame de Paris, si majestueusement décrite par Victor Hugo. Elle s'établit fermement et impose à la cité environnante un sentiment de respect profond et véritable.

Ces chefs-d'œuvres semblent plus grands encore, plus beaux lorsque l'on réalise le temps qu'a pris leur construction et les moyens de l'époque.

Le temps d'abord : aucun de ceux qui commençaient à construire la cathédrale, qui la finançaient, qui en ont dessiné les plans n'ont pu la voir achevée. Ils n'ont vu que le commencement, alors que rien ne laissait présager la merveille que cela deviendrait. Ceux qui ont posé les premières pierres, les plus importantes sans doute, travail ingrat s'il en est, n'ont été que des participants oubliés qui n'ont pu contempler leur propre œuvre. Et parmi tous ceux qui sont arrivés ensuite, qui ont passé leur vie à tailler la pierre, combien ont pu voir achevé l'ouvrage de plus qu'une vie? Ne fallait-il pas plus que la nécessité d'un salaire pour consacrer sa propre existence à mener un tel projet? Qu'est-ce qui motivait profondément ces hommes?

Et puis les moyens : ils étaient encore bien rudimentaires au Moyen Âge, à la force des hommes et des animaux. Sans grues, ces hommes ont hissé la pierre à des hauteurs inaccessibles. Pire encore : ils ont taillé, sculpté des détails tellement hauts placés et difficiles d'accès que nul ne peut les voir. A quoi bon? Pourquoi perdre tant d'heures sur des merveilles de l'art que nul ne peut contempler? Dieu, Lui, voit tout cela : sans cette certitude, qui aurait pu vouloir se lancer dans une pareille entreprise?

Que restera-t-il de ce que nous construisons aujourd'hui? Le verre et le métal ont remplacé la pierre, l'éphémère et le fragile succèdent à la résistance aux siècles. La littérature est devenue l'art majeur, comme Victor Hugo le fait prédire à Claude Frollo dans Notre-Dame de Paris : « Ceci tuera cela », le livre détruira l'architecture. Et aujourd'hui, Internet détruira le livre.

Et nous alors? Que laisserons-nous, et comment? Serons-nous capables de donner notre vie à une cause plus grande dont nous ne verrons pas les fruits, à une œuvre dont nous ne verrons pas l'accomplissement? Il faudrait être fou, à moins d'avoir la certitude de l'utilité de ce que nous faisons. Les bâtisseurs de cathédrale faisaient cela pour nourrir leur famille, et peut-être aussi pour offrir à Dieu quelque chose de grandiose, pour essayer de montrer un peu de sa magnificence. Pour sauver leur âme sans doute.

Aujourd'hui, investir dans l'architecture n'a plus le sens passé ; mais investir dans l'homme, voilà qui peut porter du fruit. C'est la théorie de la multiplication : recevoir et donner, dans un grand mouvement qui dépasse les limites de notre propre vie, en terme de relations humaines, de durée, d'espace. Là est le projet fou auquel nous pouvons nous donner tout entiers. Ce grand mouvement déjà commencé, nous en avons été les bénéficiaires. A nous de prendre le flambeau et de transmettre à ceux qui nous entourent la flamme qui nous a été offerte.

C'est là notre cathédrale, une cathédrale humaine dont chaque personne est une pierre que Dieu façonne, lui le grand architecte, le grand sculpteur qui fait de nous des œuvres d'art qui en construisent une plus grande.

Dans ce projet-là, il vaut la peine de s'investir à 100%, car il portera du fruit pour l'éternité. En le contemplant, les générations qui nous suivront diront : « ce qu'ils ont fait est grand », et ils se demanderont si eux aussi peuvent le faire. Oui vous le pouvez ! Car rien ne vient de nous-mêmes, mais tout est grâce !

Donnons envie aux autres de construire la cathédrale avec nous, et sachons les y encourager en montrant que nous sommes tous de la même pierre, et qu'il suffit de se donner au grand Architecte pour qu'il nous transforme et nous mette à notre place de l'édifice. Chaque pierre est supportée par celles qui sont en-dessous, elle supporte elle-même celles qui sont au-dessus, mais qu'une seule se retire et c'est toute l'harmonie de l'ensemble qui risque de disparaître.

Venez, et construisons ensemble quelque chose d'exceptionnel !

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